Et la santé dans tout ça ?
Et la santé dans tout ça ?
Ah ça, tant que la santé va, tout va....
Mais quand ça ne va plus...
En
2008, alors que mon premier roman vient de sortir, on me diagnostique
une sténose aortique (je passe sur les détails médicaux) et je dois
subir une première intervention cardiaque : remplacement de la valve
aortique par une valve artificielle mécanique. Ce n'est pas franchement
la joie mais je me console en me disant que je me rapproche de l'homme
bionique que l'amateur de science
fiction que je suis aime tant. Malheureusement, les examens et
l'intervention m'empêchent d'assurer correctement la promotion de mon
roman. C'est comme si on m'avait privé de ma paternité !
Et
jusque 2016 tout va bien... Quand soudain, par une nuit glaciale de janvier 2016, je suis dans l'impossibilité de respirer.
Emmené
aux urgences, je suis diagnostiqué en décompensation cardiaque sévère. En
quelques heures, je suis "retapé". Le vendredi, de la même semaine,
l'équipe de cardiologie décide de me placer un défibrillateur. La belle
affaire ! montrez-moi le chemin et j'y vais, ce ne sera qu'une étape
de plus vers l'homme bionique pensais-je, non sans humour !
Lorsque
je me réveille, trois jours plus tard, je suis en soins intensifs.
J'ai fait un arrêt cardiaque pendant l'intervention... Cette fois,
l'hôpital régional ne peut plus rien pour moi... Le défibrillateur n'a
pas été mis en place et je suis toujours en insuffisance cardiaque. Ils
décident de m'envoyer, pour avis, à l'hôpital universitaire le plus
proche...
Je
suis accueilli par un professeur en cardiologie qui, après quelques
examens, me déclare tout de go que ma seule véritable chance réside dans
une greffe cardiaque. Sur avis d'un autre professeur, ce foutu
défibrillateur me sera tout de même implanté en septembre 2016, en
attente de ma décision... (le plus comique de l'histoire c'est que pendant la première tentative j'étais sous anesthésie totale, ici, je rigole et plaisante avec le prof qui pratique l'intervention sous anesthésie locale).
Début 2017, ma décision est prise. Je passerai les examens en vue d'une greffe... Tout bien considéré, si je veux vivre, il n'y a pas d'autre choix (dommage, le cœur artificiel n'est pas encore au point et les chances de survie sont limitées, au mieux, à quelques mois)... Et c'est reparti pour une longue série d'examens : test d'effort, mesure de la capacité pulmonaire, examens des poumons, de la peau, des os, des organes internes.... En mai, je suis finalement admis sur les listes d'attente. Je n'ose plus sortir de chez moi sans mon téléphone "et si ils m'appelaient maintenant ?". La psychologue ira même jusqu'à me rassurer : "tant que vous n'êtes pas inscrit sur la liste depuis au moins 18 mois, il ne faut pas vous inquiéter..."
Le
30 août 2018, alors que je suis au restaurant avec ma filleule et son
copain, un coup de téléphone inattendu : "Il faut venir, nous avons un
cœur pour vous"... Inutile de dire que sur le coup on passe en pilotage
automatique... Tiens, l'autre là avec ses 18 mois... A peine 14 oui
!...
Le 31 août 2018, vers 3 heures du matin, je reviens à la vie... Il faudra un peu de temps pour tout récupérer (environ un an d'après le professeur) mais d'un seul coup quinze ans de ma vie me sont rendus... En septembre 2019, je commence à me remettre vraiment en selle, et là, je suis jugé inapte médicalement au travail. Bof ! Après tout, depuis le temps qu'on se passe de moi... Et si je pensais à faire autre chose ?
Cette autre chose, mon expérience, aujourd'hui j'ai choisi de la mettre à votre disposition, et si ça me rapporte quelques euros tant mieux... dans le cas contraire, bah, je ne suis pas responsable du néant où plonge notre belle langue (un instant, j'ai été tenté d'écrire notre "belge" langue...). Je vous propose juste de vous accompagner dans vos travaux d'écriture et si mon expérience professionnelle peut vous apporter quelque chose, j' en serai le premier satisfait.